30/04/2013

L’UNEF DÉNONCE LE MANQUE DE TRANSPARENCE DE LA FENÊTRE DES URINOIRS DU 27


La lutte syndicale est sans merci à Sciences Po ;  après la victoire contre la mainmise de la FNPS sur les chocosuisses, l’UNEF s’élève contre un grave manque démocratique qui frappe l’institut.

« Ceux qui sont déjà entrés dans les toilettes pour homme du 27 rue Saint Guillaume savent de quoi je parle : la fenêtre à côté des urinoirs manque clairement de transparence ! » assène un membre du syndicat étudiant. Et en effet, les résultats de l’enquête du journaliste de terrain dépêché sur place par le Radeau sont sans appel : la fenêtre n’est pas transparente mais translucide voire même opaque ! « Sciences po est une école censée former les politiques de demain, un tel manque de transparence est absolument inconcevable ! Mais le pire c’est le manque d’écoute de la direction face à nos revendications ! »

L’administration refuse effectivement de recevoir la délégation syndicale ; une source proche du CA nous a confié « ils sont complétement stupides ! Les toilettes donnent sur la rue, il est normal que les fenêtres soient teintées… » L’incompréhension est donc de mise entre les deux côtés. Le syndicat peut néanmoins compter sur le soutien de Favid Dolon qui a récemment révélé dans une tribune du Monde que sa candidature en tant que vitrier pour refaire la fenêtre avait été refusée par le CA sans la moindre justification.

Face au mépris de la direction, la résistance étudiante s’organise ; après une assemblée générale mouvementée, une centaine de personnes ont entamé une occupation des toilettes et le mot-dièse #Occupyurinoirsdu27 se classe déjà parmi les toptrends mondiaux Aucun mouvement des appariteurs n’est à signaler pour le moment et Jean-Claude Maison-Nouvelle n’a pas souhaité répondre à nos questions depuis que ce dernier aurait dit « άντε γαμήσου » [Ndlr : va te faire enculer en grec] à un syndicaliste bloquant l’accès des toilettes.

Albert Marchais.


29/04/2013

IL REFAIT RÉGULIEREMENT SES EXERCICES D’E-LEARNING POUR SE DÉTENDRE


Depuis plusieurs heures, l’entourage d’Archibald ne cesse de s’inquiéter. Les camarades de ce jeune étudiant de première année l’ont en effet surpris en pleine effervescence devant sa page d’e learning. Confessions intimes d’un étudiant pas comme les autres.

« Je fais ça pour me détendre »

L’appartement d’Archibald et de ses amis est situé sur la tranquille rue de Varenne, à quelques enjambées du célèbre Institut d’Etudes Politiques. Calme et confort sont les mots d’ordre de cette collocation étudiante. Mais malgré ce cadre de travail unique, le jeune homme peine à garder son sang-froid, surtout à l’approche des examens de fin d’année. « D’habitude je suis vraiment stressé par des petites choses de la vie, comme la cuisson de mes spaghettis ou l’espace restant sur mon ENTG. Mais là, c’est de la folie. Avec l’examen de Figures du Pouvoir qui approche à grands pas, je ne tiens plus en place. Je le vis mal. » Le jeune Archibald a donc trouvé son remède : Refaire régulièrement ses exercices d’E-learning. « Cette semaine je tourne à 17 connexions par jour sur le site. Ça reste raisonnable ».

Une pratique bien rôdée

Cette pratique régulière et quasi-obsessionnelle d’exercices d’e-learning est ainsi entré dans la vie d’Archibald il y a de ça 7 mois. « Je suis tombé amoureux de l’e-learning dès que je l’ai découvert. » nous répète-il, les larmes aux yeux. Depuis  le mois d’octobre, le jeune étudiant se connecte ainsi quotidiennement pour recevoir sa dose de plaisir et oublier les tracas de la vie au 27 rue Saint-Guillaume. « C’est mon petit péché mignon » sourit-il. « Ça me permet de me détendre, de penser à mon petit chez-moi . » [Ndlr : Monteton, dans le Lot-et-Garonne].

Un entourage inquiet

Du côté des camarades d’Archibald, on n’hésite pas à manifester son étonnement, voire son inquiétude. Christian*, l’un des douze colocataires d’Archibald, nous affirme qu’il est formellement opposé à ce genre de pratique « douteuse et dangereuse. ». « Je ne cautionne pas cela, et franchement, cela m’inquiète. La nuit, j’entends ses clics à répétition. C’en est effrayant » s’emporte-t-il. Avant de nous glisser, en partant : « Il est complètement con. »


Anne Honime


*Christian n’est en réalité pas le vrai prénom de l’intéressé, qui a souhaité préserver son anonymat pour ne pas être inquiété par Archibald.

28/04/2013

NOUVEAUTÉ DES PRESSES SCIENCES PO « LA LÉGENDE DU PEUPLE DE L’OMBRE »


La maison d’édition des presses de Sciences Po se lance dans la fiction avec la sortie d’un livre promis au statut de Best-Seller : «  La légende du peuple de l’ombre » de Marc Lavie. Lecture critique par la rédaction du Radeau.

« On trouve dans de vieux ouvrages, oubliés au fond de la réserve de la bibliothèque du 30 rue Saint Guillaume, la mention d’un groupe d’étudiants rentrés à sciences Po dans l’unique but de travailler. Dépourvue d’engagement associatif, absente aux soirées, vierge de toute défaillance ou absence, cette masse fantomatique hanterait les bâtiments de Saint Germain des Près, errant entre amphis et bibliothèques. »  Ainsi commence le premier livre de fiction édité par les presses de Sciences Po.
Se reposant sur l’une des principales légendes étudiantes sciences pistes, Marc Lavie nous plonge dans la peau d’un jeune 1A confronté à de nombreux phénomènes paranormaux (disparitions de MacBook en bibliothèque, présences d’élèves à un cours magistral à huit heures du matin…) Notre protagoniste va vite découvrir l’existence d’unevie parallèle rue Saint Guillaume. Sous la pression de l’avenir et le challenge de la validation, cédera-t-il aux sirènes de la doctrine travailliste de la majorité silencieuse ?
Charles Henri Dulivre, grand critique de l’émission Le Casque et  l’Enclume, nous confie son analyse : « L’ouverture des presses de Sciences Po à la littérature de fiction était unévènement attendu depuis longtemps et grâce au travail de qualité Marc Lavie, c’est un lancement réussi ! La force de l’écriture assure la création d’un para-univers dystopiqueoù la candeur du protagoniste se fait écho des interrogations métaphysique de tout-un-chacun. »
Face au succès de cette tentative d’évolution, les presses de Sciences Po comptent ouvrir encore plus le champ de leurs publications ; la prochaine sortie prévue étant le livre pour enfant « 37 comptines et berceuses en Boutmy. »

Albert Marchais.

LE COLLECTIF G.R.A.S.S.E.S. DÉCLARE « EMILE BOUTMY ÉTAIT UNE FEMME »


Encore un coup de talon sur le plafond de verre qui se fissure de plus en plus chaque jour ! Le collectif féministe a récemment révélé dans un communiqué de presse qu’Emile Boutmy notre bien aimé fondateur  serait en vérité Emilie Boutmy ! Retour sur une révélation saisissante !

« Encore un coup de la censure machiste ambiante ! En voyant les images de Boutmy que nous avons, comment ne pas croire à un mensonge ? Sérieusement, vous avez déjà vu un homme avec une barbe aussi étrange ? Il est malheureusement impossible pour cette société patriarcale d’accepter que le fondateur d’une école telle que Sciences Po puisse être issu de la gent féminine, pourtant les faits sont là ! » tempête une membre du collectif.  Parlant de faits, la principale preuve de telles allégations est une lettre de Jacques Chapsal adressé à M(me ?) Boutmy portant l’apocryphe « Chère Amie » Révélation historique, faute d’orthographe, altération de l’écriture due au temps ou même erreur de destinataire…, un calligraphe étudie en ce moment même le document.



Devant le refus de l’administration face à leur exigence de modifier le nom de l’amphithéâtre principal de Sciences Po, les G.R.A.S.S.E.S. ont récemment lancé une opération coup de poing, débarquant lors d’un cours magistral affublées de fausse barbe faites sur le modèle de celles que l’on attribue à Emile Boutmy. De nombreuses autres actions sont prévues.
« Et ce n’est que le début d’une longue série ! Nous avons la certitude que de nombreuses autres héroïnes de notre société ont été masculinisées. » lance avec colère une membre. Le collectif n’a pas souhaité dévoiler de noms pour l’instant mais annonce des révélations imminentes.

Albert Marchais.

27/04/2013

SCIENCES PO ENVIRONNEMENT REVENDIQUE LA PLANTATION D’UN ARBRE DANS LA SALLE 304


Le pôle communication de l’association a affirmé ce mardi avoir réussi la plantation d’un hêtre dans la salle 304 du 56 rue des Saint-Père. Reportage sur une action choc.

Une annonce finement préparée
C’est le sourire aux lèvres que Christian* accepte de nous parler. Vêtu d’un simple pull-over gris, le jeune responsable communication de Sciences Po Environnement  se veut discret mais rassurant. « Le bling-bling c’est pas mon style » affirme-t-il en clignant de l’œil. « D’ailleurs, ce chandail est composé de pneus recyclés. Je l’ai fait moi-même ! » poursuit-il fièrement. Ambiance détendue et thé au miel : L’interview du jeune écoresponsable commence bien.

Des mots forts
« Oui, nous avons planté un arbre dans la salle 304 ». Les premières paroles de Christian sont pourtant fortes, et les mots durs. Fruit d’un travail de recherche débuté il y a maintenant plusieurs mois, l’action coup-de-poing de l’association  est décrite par ses défenseurs comme « préparée, assumée, et supervisée ».  Une telle mesure permettra ainsi à l’association de s’ancrer dans une approche écologique de long terme : l’arbre devrait en effet atteindre sa taille maximale dans plusieurs années. Derrière cette démarche se cache également la volonté de profiter au maximum des perspectives énergétiques qu’offre la présence d’un hêtre, réputé pour son statut d’excellent  bois de chauffage. « La flamme est vive et claire. Le charbon est incandescent jusqu’à complète combustion » affirme ainsi le jeune homme, le sourire aux lèvres.
Des réactions mitigées
Du côté des élèves, les réactions ne se font pas attendre. Damien, étudiant en 3e année, donne sa vision tranchée des choses : « Je ne savais pas que le sol de la salle 304 était propice à la plantation d’un arbre. Mais bon, je fais confiance à Sciences Po Environnement. Ils savent ce qu’ils font. » A l’UNEF, le ton est cependant bien différent : Le syndicat a d’ores et déjà contesté le manque de transparence de la procédure de plantation de l’arbre. Des critiques dont se passerait bien l’association écologiste, déjà inquiétée par d’autres problèmes : « Les racines du hêtre sont superficielles et fragiles. Elles vivent en symbiose avec des champignons qui fournissent des sels nutritifs, reçoivent des hydrates de carbone, et attaquent l’arbre » nous indique Christian, qui peine à cacher son inquiétude.
 Anne Honime


*Christian n’est en réalité pas le vrai nom de l’Intéressé, qui a souhaité préserver son anonymat par crainte de représailles.

18/04/2013

SCIENCES PO ANNONCE LA CRÉATION D’UN AMPHITHÉÂTRE HERGÉ GRÈS

Alors que Médéric Pion prend ses fonctions officiellement, Sciences Po a souhaité rendre hommage à l’homme qui a su maintenir le cap de la péniche malgré la tempête qui faisait rage.

« Un règne ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n’est pas sa longueur, mais sa valeur » [Ndlr : citation de Sénèque] peut-on lire sur la plaque commémorative qui orne le nouvel amphithéâtre Hergé Grès. Ce dernier, d’une capacité totale de 32 places assises et 45 places debout, situé au sixième étage du 9 rue de la chaise, est pour l’instant exclusivement réservé aux cours d’humanités scientifiques.


« Je tiens à remercier de tout cœur la FNPS qui a su défendre mon travail malgré les attaques médiatiques que j’ai subi » nous confie M. Grès. En effet, l’attribution de cet amphithéâtre semble faire office de réparation après le lynchage médiatique d’un homme qui actuellement sort d’une phase dépressive de plus de trois mois.

Malgré un fort soutien des élèves à cette initiative, celle-ci ne fait pourtant pas l’unanimité : Favid Dolon a récemment signé une tribune dans le Monde pour dénoncer le refus de sa candidature pour le nom de l’amphithéâtre « sans aucune justification » ainsi qu’un « flagrant manque de transparence. » Face aux questions de nos journalistes de terrain, Jean-Claude Maison-Nouvelle n’a pas souhaité commenter cette accusation. Néanmoins des sources anonymes affirment l’avoir entendu dire « Qu’il aille se faire cuire un œuf » à la découverte de la tribune.

Malgré ce climat de tension, nous vous invitons à vous venir à l’inauguration de l’amphithéâtre Hergé Grès le mardi 27 avril à 23h47 ; inauguration qui sera animée par un show exceptionnel de Patrick Sébastien.


Albert Marchais.

17/04/2013

SOBRE AU CRIT, IL RACONTE



Christian*, fervent supporter de la délégation parisienne, raconte son Week-End à Bordeaux. Témoignage d’un criteux pas comme les autres.
Des attentes déçues
Sportif, Christian attendait le Crit avec impatience depuis le début de l’année : « J’étais venu pour assister à des matchs sportif, soutenir mon école, rencontrer Teddy Riner, des gens ouverts venant des divers Sciences Po de France et surtout pour l’ambiance que je pensais bon enfant” raconte-il, encore marqué par les événements. « Tout ce que j’ai trouvé, c’est de la viande saoule ». Christian prétend ainsi avoir vu des supporter capables de boire une à deux pintes de bière alcoolisée, « voire plus parfois ».

Un profond traumatisme
Excédé par la débauche d’alcool, Christian n’a pu accepter le spectacle qui se tramait devant lui. « On m’avait toujours vendu Sciences Po comme un lieu d’émulation intellectuelle, où la vie associative est contructive… »Pourtant à ses yeux ne s’offre que communautarisme régional et chansons paillardes. « Je ne comprends pas j’ai même essayé de dénoncer ces comportements déviants à l’Association Sportive, mais ils m’ont répondu que c’était ça l’esprit du Crit ! » Le jeune homme est aujourd’hui encore incapable d’évaluer l’impact d’un tel traumatisme sur sa conception du sport. Mais le mal est fait.
Le parisien, originaire du Vaucluse - “Mon petit chez-moi”, dit-il avec des trémolos dans la voix - conclut cependant avec humour : Il a pu prendre connaissance de la “facile et prévisible victoire de Paris”. 

Anne Honime

* Il ne s’agit évidemment pas de son véritable prénom, jugé bien trop laid par la rédaction du Radeau.