02/07/2013

RECALÉ A SCIENCES PO, IL N’EST PAS TRÈS CONTENT.

Dans la paisible ville de Savigny-le-Temple, en banlieue parisienne, c’est un drame qui se déroule le 1er juillet. Christian a beau chercher, son nom ne figure pas sur le fichier "pdf" des admis. La déception cède vite à la colère ; retour sur le parcours d’un candidat déchu.


« C’est vraiment dégueulasse ! » Christian a le verbe dur, à la mesure de sa colère ; « J’avais pourtant cartonné au concours et mon dossier était parfait ! » En effet, bercé de louanges dès son plus jeune âge, (rappelons qu’il avait obtenu le brevet mention très bien !) Christian imaginait Sciences  Po comme la suite naturelle d’une scolarité brillante.

Seulement, le mystérieux jury de l’oral semble en avoir décidé autrement et Christian a un avis bien tranché sur les raisons de son échec : « Ils ont encore privilégié un "profil atypique" , je suis sans doute trop scolaire et trop brillant… » Il va même plus loin et n’hésite pas à qualifier les méthodes de sélections de « floues voire même fumeuses » ! Selon lui, l’originalité du dossier est ainsi privilégiée sur l’intelligence : « Il suffit de faire de la danse papoue ou de construire une école en Afrique pour être accepté. Belle méthode de sélection des élites ! » s’emporte-t-il avec un grain d’amertume dans la voix.

Malgré les refus de l’administration face à ses nombreux recours et demandes d’appel, Christian n’en démord pas. Il compte sur le soutien de l’UNEF et de Favid Dolon qui a dès à présent signé une tribune dans le Monde dénonçant ce « scandaleux manque de transparence » dans la méthode de sélection des candidats ainsi que le refus arbitraire de sa candidature à ce même oral.  Aucune réaction de la direction n’est observée, mais une source anonyme aurait entendu Jean-Claude Maison-Nouvelle déclarer « Il pue le seum, qu’il aille se faire foutre. »

Aujourd'hui, Christian dit ne pas avoir de regrets : « Sciences Po n'est qu'une école de bolchéviques bien-pensants ! Et de toutes façons,  je m'en fous je vais en IEP de province, ils sont bien plus sympas. »


Albert Marchais.