C’est dans un récent communiqué de
presse que la célèbre association de Sciences Po a lâché la bombe : Junior
Consulting, écrasé par les charges fiscales, aurait pris la décision de quitter
sa terre natale au profit de territoires financièrement plus avantageux :
C’est en Province que les jeunes cadres dynamiques de Sciences Po planteront
ainsi leur drapeau. Reportage.
Un choix qui laisse songeur
A l’instar de Bernard Arnault,
Gérard Depardieu ou Martial Robin,
Junior Consulting a décidé d’emprunter la voie l’exil fiscal. L’expatriation de
l’association peut en effet rappeler l’histoire de ces entreprises et
personnalités qui fuient le territoire. A un détail près : ce n’est pas en
Belgique, en Russie ou en Suisse, mais
bien en Province que Junior Consulting va s’installer. Un choix pour le moins
original et audacieux, motivé par l’absence quasi-totale de réglementation financière dans ces territoires du bout du monde, où l’homme n’a pas encore
pris le pas sur la nature. Mais Gérard, directeur des ressources humaines de
l’association, n’a pas peur. « Oui, beaucoup de rumeurs circulent sur la
Province. D’aucuns parlent d’une région instable et dangereuse. Mais je m’en
bats vraiment les couilles, je suis là pour gagner des pépètes. »
Des réactions virulentes
Du côté des élèves, la tension se
fait sentir. Junior Consulting, présent depuis 1978 au 27 rue Saint-Guillaume,
cristallise ainsi les tensions qui règnent actuellement dans l’établissement,
où l’association est perçue comme lâche. Les plus vieux, en master, ne cachent
pas leur désarroi face à une telle décision, tandis que la jeunesse n’hésite
pas à descendre en Péniche pour faire entendre sa voix. Un soulèvement
populaire qui n’est pas sans agacer le pape des appariteurs, responsable des
forces de l’ordre : « Ouais ce n’est pas facile en ce moment. Les
nouvelles pizzas de la cafétéria, la vente des places de la Cash and Trash, et
maintenant ça : C’est un peu la goutte de bière qui fait déborder la
pinte, si j’puis dire. » Le gouvernement n’a pas souhaité réagir. A une
exception près : Monsieur Palomo, ministre en charge des événements, a
accepté de répondre à nos questions. « C’est Palomoment de partir en Province » nous a-t-il confié, la mine grave.
Anne Honime