11/05/2013

INQUIET POUR L’ESPACE RESTANT DE SON ENTG, IL SOMBRE EN DÉPRESSION :


Villejuif, vendredi 3 mai dernier. C’est un homme tourmenté, Jean-Philippe F. qui nous répond au téléphone. Son fils, Ernest, élève en première année à Sciences Po ne s’alimente plus depuis déjà plusieurs jours. En cause, sa préoccupation à propos de l’espace de mémoire restant sur sa boîte mail universitaire. « Il n’en dort plus, m’appelle parfois en pleine nuit pour me demander de vérifier s’il peut encore recevoir ses mails, mon fils est terrifié à l’idée d’avoir sa boîte saturée.

Le service psychologique de Sciences Po commence à connaître Ernest. « Il vient fréquemment nous voir pour nous demander si les mails d’Elsa Gonzales sur l’e-learning  peuvent dépasser le méga octet. Nous lui répondons hélas que cela peut arriver » confie David Flanchet, psychothérapeute depuis déjà deux décennies Rue Saint Guillaume. « C’est un phénomène psychologique récurrent qui arrive souvent chez les individus ayant grandi dans des familles monoparentales », confie-t-il, « le syndrome de Koch, comme on l’appelle, plonge dans une préoccupation internet compulsive le sujet en proie à un danger imminent.

En réaction à la détresse de ce jeune homme, que nous n’avons pu joindre car reclus du monde extérieur du fait de son inquiétude, sa triplette, la triplette Henri Guaino se mobilise pour lui. Une association « une boîte pour Ernest » s’est créée il y a de cela deux mois, et vise à récolter des fonds pour upgrader l’ENTG de l’intéressé. Nicolas D. président de l’association déclare : « Notre objectif, offrir d’ici trois mois un abonnement Platine à Ernest. Cela va requérir une collecte de 160€ pour pouvoir étendre sa capacité de stockage à 750Mo contre uniquement 100 actuellement. » Parmi leurs projets, une soirée des talents en Boutmy fin Mai et un marathon pour l’espoir  entre Vitry sur Seine et La Défense dont les recettes seront reversées à l’association.

Le père d’Ernest reste confiant dans la possibilité de sortir son fils de cette impasse psychologique. « On va s’en sortir, je suis sûr », nous confie-t-il, un sourire contrit aux lèvres au moment de se séparer.


Eddy Thorial.

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