Une stratégie renouvelée
C’est une nouvelle fois le
sourire aux lèvres que Christian, responsable communication de SciencesPo
Environnement, est allé annoncer la nouvelle en Péniche. Le jeune éco-responsable,
toujours vêtu de vêtements
éco-respectueux, s’est ainsi chargé de transmettre la nouvelle aux médias
présents sur place. L’annonce d’un tel projet, présenté comme « éco-révolutionnaire », semble
ainsi rentrer dans le cadre du renouvellement
communicationnel de l’association, qui, rappelons-le, avait revendiqué il y
a peu la plantation d’un arbre dans la salle 304. Actions coup-de-poing, phrases
choc et martèlement médiatique : telle semble être la nouvelle stratégie
de Sciences Po Environnement.
L’abeille et le sanglier
« Les abeilles, c’est fini. Place aux sangliers » s’est écrié
Christian, qui peinait à cacher son excitation.
Le projet, préparé depuis de longs mois, vise à donner à l’association une
meilleure visibilité médiatique. « Les abeilles c’est bien, mais tout le monde s’en
fout, sauf les idiots qui achètent le miel. Avec un élevage de sangliers, on ne passera pas inaperçu ! »
Sourit-il. Et lorsque les journalistes le questionnent sur la portée écologique
d’un tel acte, l’intéressé ne se laisse pas abattre. « Le jardin du 27 rue
Saint-Guillaume offre des perspectives intéressantes quant à la composition de
son sol. Il y a en effet de l’herbe.
C’est l’idéal pour les sangliers, qui, souvent, ne peuvent pas se reproduire et
s’épanouir à Paris. »
« Qui vivra verra »
Du côté des élèves, les réactions
sont partagées. Mais, bien souvent, c’est la déception qui prime. Damien, élève en deuxième année, nous confie sa
tristesse. « J’avais l’habitude
d’acheter le miel des abeilles de Sciences Po Environnement. Désormais, ce ne sera plus pareil. C’est avant
tout une grosse déception. ». Des propos bien caustiques qui rejoignent ceux
d’Archibald, très attaché au jardin. « Mes inquiétudes concernent surtout
l’état du jardin. Je ne suis pas sûr que la pelouse survive au passage de ces
animaux. Mais bon, qui vivra verra. »
Anne Honime
Je m'appelle Christian et je suis très blessé par l'utilisation abusive de mon patronyme.
RépondreSupprimerTrès cordialement,
Christian.